Le domaine agroalimentaire, comme la très grande majorité des secteurs d’activité, est lui aussi concerné par la transformation digitale qui vient rebattre de nombreuses cartes quant à la façon dont les entreprises appréhendent et gèrent leurs différentes stratégies et leur développement. L’utilisation d’un CRM dédié devient ainsi incontournable pour les acteurs de l’agroalimentaire, qui doivent impérativement s’inscrire dans leur temps pour rester compétitifs et tirer le meilleur parti de l’ensemble des techniques, des outils et des solutions qui s’offrent à eux.

1. Comprendre la transformation digitale dans l'agroalimentaire

A. Introduction à la transformation digitale

La transformation digitale dans le secteur agroalimentaire est synonyme d’un virage conséquent, où la technologie et l’innovation redéfinissent les fondements de l’agriculture et de l’industrie alimentaire. Alors que ce domaine était jusqu’alors centré sur des méthodes de production et de distribution traditionnelles, l’agroalimentaire vit aujourd’hui une révolution dans laquelle le numérique occupe une place prépondérante. 

Au-delà de l’adoption de nouvelles technologies, cette transformation incarne un véritable changement de paradigme, puisqu’elle impacte l’ensemble des processus opérationnels, la gestion quotidienne de l’activité de chacun des acteurs de la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire, et plus largement les interactions avec les clients et les consommateurs.

Plusieurs axes stratégiques interviennent dans la transformation digitale de l’agroalimentaire :

  • L’optimisation des procédés de production, qui passe par exemple par le recours à l’automatisation et à la robotique pour accroître la productivité tout en réduisant les coûts ;
  • L’intégration de systèmes d’information pour une gestion fluide et transparente des différentes opérations sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement ;
  • L’utilisation du Big Data pour la centralisation et l’analyse de données, et de l’intelligence artificielle pour mieux comprendre les tendances de consommation, anticiper la demande et personnaliser l’offre. 

Cette digitalisation de l’agroalimentaire requiert donc une vision stratégique claire, un investissement continu dans des technologies adaptées et performantes, ainsi qu’une culture d’entreprise agile et centrée sur l’innovation. Dans ce contexte, l’usage d’un CRM agroalimentaire constitue une aide précieuse, car il contribue activement à une bonne gestion et à la croissance de l’activité en offrant toutes les solutions pour garantir la bonne traçabilité des produits, leur haut niveau de qualité et les bonnes relations avec l’ensemble de l’écosystème.

B. Rôle et enjeux du CRM dans l’agroalimentaire

L’implémentation d’un CRM (système de gestion de la relation client) s’impose comme une réponse tout à fait adéquate aux défis actuels que rencontre le secteur agroalimentaire. La transformation digitale de ce domaine, tout en offrant des opportunités inédites, soulève également des enjeux majeurs que seul ce type d’outil permet d’appréhender dans leur globalité. Les entreprises qui se munissent d’un CRM dédié sont ainsi bien plus en mesure de s’adapter aux réalités et aux fluctuations du marché.

L’un des premiers rôles du CRM dans l’agroalimentaire est de centraliser les informations relatives aux clients et aux prospects. Un outil adapté offre la possibilité d’avoir une vision à 360° de chaque client, ce qui permet de lui faire profiter d’une expérience personnalisée et cohérente tout au long de son parcours et sur l’ensemble des canaux de communication. En rassemblant des données précises sur les habitudes de consommation, ainsi que sur les préférences et les historiques d’achats, les entreprises peuvent développer des stratégies marketing ciblées et efficaces qui augmentent les chances de conversion et de fidélisation.

L’un des autres bénéfices du CRM est qu’il contribue significativement à l’amélioration de la traçabilité des produits, ce qui constitue un enjeu majeur dans le secteur agroalimentaire. Les entreprises peuvent ainsi garantir la conformité de leurs produits avec les normes de qualité et de sécurité alimentaires en collectant et en analysant les données tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de la production à la distribution. Cette meilleure traçabilité joue en faveur du contrôle qualité, et favorise dans le même temps la confiance des consommateurs.

Le CRM agroalimentaire est aussi un moyen d’optimiser les opérations relatives à la relation client en automatisant les tâches répétitives, mais aussi en simplifiant les processus de vente et de suivi client. Cela se traduit par une réduction des coûts et par une augmentation de la productivité, laissant l’opportunité aux entreprises de se concentrer sur leur cœur de métier. En parallèle, l’outil s’avère efficace pour mieux comprendre les besoins et les attentes des clients, et donc de renforcer leur satisfaction et de les fidéliser davantage.

La plus-value du CRM repose enfin sur le fait qu’il aide les entreprises à s’adapter aux évolutions rapides du marché agroalimentaire. Il leur donne en effet toutes les clés pour analyser en temps réel les tendances de consommation et les données du marché, ce qui leur permet d’ajuster rapidement leur offre de produits, leurs campagnes marketing et leur stratégie commerciale. Cette capacité à réagir rapidement aux changements du marché est un avantage de poids face à la concurrence, d’autant plus sur un marché aussi dynamique que l’agroalimentaire.

2. Le CRM : un outil stratégique pour les acteurs de l’agroalimentaire

A. Mettre en avant les enjeux de qualité

Lorsqu’il est fait mention de la qualité dans le domaine agroalimentaire, il n’est pas seulement question de la conformité des produits aux normes et aux réglementations en vigueur, mais aussi de la satisfaction et de la fidélisation des consommateurs. Ces dernières sont notamment étroitement liées aux impératifs de sécurité alimentaire, qui implique une vigilance constante à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement afin de s’assurer que les produits sont exempts de tout risque pour la santé des consommateurs.

Comme expliqué précédemment, la traçabilité des denrées alimentaires fait aussi office de véritable pilier de la qualité agroalimentaire. En suivant le parcours d’un produit à l’aide d’un CRM au fil des différentes étapes de la chaîne d’approvisionnement, depuis la matière première jusqu’à sa commercialisation, il est possible de disposer de l’ensemble des informations à son sujet. Il s’agit ainsi d’un véritable gage de transparence envers les consommateurs, et d’un filet de sécurité supplémentaire pour les entreprises qui peuvent agir rapidement en cas de défaut de qualité ou de risque pour la santé.

Ces consommateurs sont d’ailleurs toujours plus exigeants quant à la qualité des produits et des denrées qu’ils achètent, ce qui passe par une surveillance accrue des pratiques éthiques et durables des entreprises. Répondre à ces attentes nécessite une compréhension approfondie des préférences, des comportements et des attentes des clients, et le CRM joue justement un rôle crucial à cet effet. Il permet aux entreprises de collecter et analyser les données relatives aux clients pour adapter en conséquence leur offre, leurs processus de qualité et leur communication afin de soigner leur image de marque.

Au sein d’un marché en pleine mutation, où les nouvelles technologies et les innovations sont vectrices d’une évolution rapide des techniques et des tendances, les entreprises doivent enfin s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue de la qualité pour rester compétitives. L’usage d’un CRM facilite nettement cette approche en permettant de collecter et de décortiquer les retours clients afin d’identifier tous les axes de progression et de développement de la qualité qui peuvent être exploités.

B. Optimiser la relation client

L’optimisation de la relation client est un autre enjeu stratégique majeur du secteur agroalimentaire pour faire face à la forte concurrence et aux constantes évolutions des attentes des consommateurs. Le CRM constitue une solution particulièrement efficace pour relever ce défi en permettant une gestion personnalisée et proactive de la clientèle.

Il est tout d’abord la clé d’une compréhension aigüe et d’une bonne anticipation des besoins des consommateurs en permettant une centralisation et une analyse approfondie des données clients. Cette approche, qui peut être qualifié de « data-driven », aide à identifier les tendances de consommation, les préférences individuelles et même la périodicité des achats, ce qui soutient la personnalisation des offres et de la communication de manière beaucoup plus ciblée.

L’outil CRM facilite également le dialogue direct avec les consommateurs, que ce soit au travers des campagnes d’emailing personnalisées, des interactions sur les réseaux sociaux ou du support client. Une expérience client sur mesure est indispensable pour augmenter la satisfaction et la fidélité des clients, mais aussi pour accroître ses parts de marché en se distinguant de la concurrence.

En permettant une réaction rapide aux feedbacks de la clientèle, le CRM contribue aussi à l’amélioration de la qualité des produits et des services associés. Les retours et les réclamations sont ainsi de véritables opportunités d’ajustement et d’innovation qui sont idéales pour aligner l’offre aux attentes du marché dans une optique d’amélioration continue et soutenue.

L’intégration des fonctionnalités d’analyse prédictive dans les CRM modernes ouvre enfin la porte à de nouvelles perspectives pour réussir à optimiser la relation client. En anticipant les besoins futurs des consommateurs, et en ajustant en conséquence leur production et leur stratégie marketing, les entreprises agroalimentaires peuvent maximiser leur efficacité opérationnelle tout en prenant une longueur d’avance sur les tendances du marché.

C. Intégrer son CRM aux outils métiers

La bonne intégration du CRM à leurs outils métiers est absolument indispensable pour les entreprises du domaine agroalimentaire qui cherchent à optimiser leurs processus et à renforcer leur compétitivité. Réussir à créer une synergie entre les différents systèmes informatiques et applications permet de fluidifier la circulation des informations, de mieux appréhender les données collectées et d’améliorer considérablement l’efficacité opérationnelle.

En centralisant les données qui sont issues de divers départements tels que la production, les ventes, le marketing ou le service client, les entreprises ont accès à l’ensemble des données relatives à chaque profil client en temps réel. Une bonne communication entre le CRM et les outils métier est ainsi idéale pour disposer d’un véritable tableau de bord qui facilite la prise de décisions stratégiques, améliore la précision des prévisions et soutient la personnalisation des interactions avec les clients.

L’intégration du CRM aux outils dédiés à la production et à la logistique contribue aussi à une meilleure synchronisation de la planification de la production avec les prévisions de vente, à l’optimisation de la gestion des stocks, et à la réduction des délais de livraison. Cette bonne coordination améliore la réactivité de l’entreprise face aux fluctuations de la demande, et participe à l’augmentation de la satisfaction client en garantissant la disponibilité des produits.

L’interconnexion des plateformes de commerce électronique et des réseaux sociaux avec le CRM ouvre quant à elle la porte à de nouvelles opportunités de vente, et à une communication plus efficace. Il est ainsi possible pour les entreprises d’exploiter les données collectées sur ces différents canaux pour affiner leurs stratégies marketing, mieux cibler leurs prospects avec leurs campagnes publicitaires et interagir de manière proactive avec leur audience.

Il est enfin possible de synchroniser le CRM aux systèmes d’information géographique (SIG) et aux outils d’analyse prédictive pour une exploitation optimale des données clients. Ces outils permettront ainsi d’identifier des tendances locales, de prévoir les besoins des consommateurs et de détecter de nouvelles zones géographiques propices à la croissance de l’activité. Cette approche constitue un atout majeur dans l’optique d’une extension de la zone de chalandise, en permettant notamment d’adapter l’offre produit aux spécificités de chaque territoire.

3. Quels sont les défis à anticiper lors de la mise en place d’un CRM ?

A. La résistance au changement en interne

Bien que l’adoption d’un CRM dans l’agroalimentaire constitue une avancée considérable dans la transformation digitale des entreprises, l’un des principaux défis à anticiper lors de la mise en place de cette technologie est la résistance au changement en interne. Ce phénomène, tout à fait courant lorsque de nouveaux process et outils sont introduits, peut cependant ralentir voire compromettre la bonne implémentation du système de gestion de la relation client.

Cette résistance au changement trouve souvent ses racines dans la peur de l’inconnu, dans la perte de confort liée au changement de la routine de travail, dans la crainte d’une augmentation de la charge de travail, ou encore dans la possible obsolescence présumée des compétences. Cela se vérifie d’autant plus dans un secteur comme l’agroalimentaire, où les méthodes traditionnelles de gestion de la relation client peuvent être profondément ancrées. Le passage à un CRM peut alors susciter des inquiétudes parmi les équipes.

Plusieurs stratégies peuvent être mises à contribution pour calmer ces réticences :

  • Mener des campagnes de communication en interne avant même que le CRM ne soit introduit, dans le but d’expliquer les raisons de ce changement, les avantages opérationnels liés à l’utilisation de ce nouvel outil, ainsi que les bénéfices pour le travail quotidien de chacun.
  • Impliquer les employés dans le processus de sélection et d’implantation du CRM. En leur permettant de s’investir dans le projet, et en tenant compte de leurs retours et de leurs suggestions, il est possible de faire preuve de réassurance et de valoriser leur implication.
  • Mettre en évidence les premiers succès obtenus grâce au CRM, car cela peut aider à convaincre les sceptiques et à démontrer concrètement les bénéfices de cette solution.
  • Afficher le soutien de la direction, qui doit montrer l’exemple et encourager les employés qui s’adaptent positivement à cette transformation digitale.

B. La phase d’implémentation

La phase d’implémentation d’un CRM induit de suivre rigoureusement quelques étapes clés, mais aussi une exécution méthodique pour garantir le succès du déploiement de l’outil :

  1. Planification : il est tout d’abord essentiel de définir clairement les objectifs du CRM, d’identifier les différents processus opérationnels et stratégiques qui seront impactés par ce changement d’outil, et d’établir un calendrier de déploiement de la solution réaliste. Une attention toute particulière doit notamment être portée sur l’alignement des fonctionnalités du CRM avec les besoins spécifiques de l’entreprise.
  2. Intégration avec les systèmes existants : pour tirer le meilleur profit du potentiel du CRM, celui-ci doit être parfaitement synchronisé avec les autres outils et systèmes informatiques qui sont déjà en place au sein de l’entreprise. Il s’agit d’une étape charnière pour réussir à collecter les données et garantir la cohérence de leur analyse, pour optimiser les flux de travail et pour améliorer la relation client dans son ensemble.
  3. Conduite du changement : en parallèle des aspects techniques, une communication transparente quant aux bénéfices du CRM est nécessaire pour encourager les équipes à appréhender correctement l’outil, et pour faire face aux éventuelles réticences. Cela peut par exemple passer par le fait de nommer des ambassadeurs au sein de chaque département de l’entreprise afin de faciliter la transition à tous ses niveaux.
  4. Évaluation continue et ajustements : comme pour l’implémentation de chaque nouvel outil, une évaluation continue des performances et de l’efficacité des processus opérationnels liés à l’usage du CRM est indispensable pour identifier et déployer les améliorations qui s’imposent. Il faut à cet effet tenir compte des retours des utilisateurs, mais aussi de l’évolution des besoins de l’entreprise.

C. La formation des équipes

La bonne mise en place d’un CRM passe enfin par une formation efficace des équipes. Même si le déploiement s’est avéré parfaitement réussi sur le plan technique, cette transformation digitale ne portera pas ses fruits si les utilisateurs finaux ne disposent pas des compétences nécessaires pour exploiter à bon escient les fonctionnalités de l’outil.

Les sessions de formation doivent ainsi être adaptées au rôle et aux responsabilités de chacun dans l’entreprise, puisqu’un commercial n’utilisera pas le CRM de la même manière qu’un responsable marketing ou un agent du service client. Les formations doivent donc être segmentées pour répondre aux besoins spécifiques de chaque utilisateur, ce qui passe notamment par un véritable apprentissage plutôt que par des sessions théoriques ou des démonstrations générales.

Au-delà de l’aspect indispensable de la formation initiale, une formation continue doit aussi être dispensée en raison de l’évolution constante des process et des fonctionnalités du CRM. La régularité de ces sessions permet d’assurer une utilisation optimale de l’outil sur le long terme, et peut être complétée par la réalisation de bilans de compétences ponctuels afin de déterminer si des mises ou des remises à niveau s’imposent pour une partie des effectifs.

Pour aller plus loin :

Afin d’illustrer encore plus concrètement le rôle du CRM dans l’agroalimentaire et les bénéfices liés à son utilisation, nous vous invitons à découvrir notre cas client de la marque Bonduelle, un des grands acteurs de ce secteur, qui fait confiance à la plateforme easiware depuis plusieurs années pour optimiser la gestion de sa relation client.