Intégration du PLM avec d’autres systèmes d’entreprise

Temps de lecture : 5min
Publié le 30 avril 2024

L’implémentation d’une solution PLM est particulièrement importante pour les entreprises, celle-ci leur permettant de suivre leurs produits durant l’ensemble de leur cycle de vie. Mais pour en maximiser les bénéfices, l’intégration du PLM doit également se faire avec les autres systèmes d’entreprise, ceci afin de créer une synergie entre les différents outils qui sera source d’avantages significatifs quant à l’efficacité organisationnelle et opérationnelle, ainsi qu’aux performances globales.

Nos équipes d’easiware vous détaillent dans ce guide tout ce que vous devez savoir quant à l’importance de l’intégration du PLM avec les autres systèmes d’entreprise, les bénéfices et les défis qui sont liés à cette implémentation, ainsi que les stratégies et les meilleures pratiques pour y parvenir. 

1. L'importance de l'intégration du PLM

Le PLM, ou Product Lifecycle Management, est mis à contribution pour centraliser la gestion de l’ensemble du cycle de vie des produits. Devenu incontournable dans la stratégie des entreprises, le PLM leur est notamment bénéfique pour rationaliser les processus, réduire les coûts et améliorer la qualité de leurs produits. Cependant, sa pleine efficacité n’est garantie que s’il est efficacement intégré aux autres systèmes clés de l’entreprise, puisqu’il permet alors un fonctionnement optimal et asynchrone tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

La nécessité de cette bonne intégration du PLM se vérifie tout d’abord au niveau des performances, car elle donne l’assurance de disposer d’une vision globale qui s’étend de la conception à la distribution du produit. En synchronisant par exemple les données du PLM à celles de l’ERP (Enterprise Resource Planning), les informations sur les produits sont mises à jour en temps réel pour l’ensemble des acteurs clés. 

Cela minimise les erreurs liées à l’obsolescence des données, et réduit le temps requis pour apporter des modifications aux produits. La réactivité et la flexibilité de l’entreprise se voient donc améliorées pour que celle-ci puisse plus facilement s’adapter aux évolutions et aux changements qui impactent le marché sur lequel elle opère.

La réussite de l’intégration du PLM aux autres systèmes d’entreprise se vérifie également au niveau de l’efficacité organisationnelle et opérationnelle, car elle constitue une aide précieuse pour supprimer les actions redondantes et automatiser les processus. La coordination du PLM avec le MES (Manufacturing Execution System) s’avère par exemple avantageuse quant à la planification de la production, puisqu’elle permet la prise en compte systématique des spécifications liées à la conception d’un produit, et donc une meilleure utilisation des ressources. 

Dans cette même logique, l’intégration du PLM avec le SCM (Supply Chain Management) est indispensable pour s’assurer que les matériaux nécessaires à la production sont disponibles en temps et en heure. Cela a pour effet de réduire autant que possible les délais de production, mais aussi d’améliorer la satisfaction des clients en leur faisant profiter de délais de livraison plus courts.

L’intégration du PLM avec d’autres systèmes d’entreprises n’est donc pas uniquement un moyen d’améliorer la gestion des informations et des processus internes. Elle constitue également un levier stratégique qui peut significativement augmenter la compétitivité d’une entreprise. En garantissant une meilleure communication et en permettant une collaboration fluide et efficace, les entreprises sont en capacité d’innover davantage, de répondre rapidement aux demandes du marché et de gérer de manière proactive la qualité et la conformité des produits durant l’ensemble de leur cycle de vie.

2. L'intégration du PLM avec d'autres systèmes d'entreprise

A. Vue d’ensemble des systèmes à intégrer

-ERP (Enterprise Resource Planning)

L’ERP est un système incontournable pour la bonne gestion interne des processus d’affaires d’une entreprise. Il est utilisé pour centraliser les données issues des différents départements, et soutient donc directement l’efficacité opérationnelle et stratégique. L’intégration du PLM avec l’ERP est ainsi capitale pour garantir une synchronisation fluide et permanente des données relatives au cycle de vie des produits avec les processus de planification des ressources.

La coordination de ces deux solutions permet de retrouver dans l’ERP l’ensemble des informations relatives aux spécifications des produits, aux modifications qui interviennent dans sa conception et aux mises à jour qui sont effectuées. Par ce biais, l’ensemble des parties prenantes, des ingénieurs aux gestionnaires de la chaîne d’approvisionnement, ont accès à ces informations en temps réel. Cette communication permanente contribue à l’amélioration de la planification de la production, et à la réduction du risque d’erreurs.

L’intégration du PLM à l’ERP participe également à la minimisation du gaspillage et à une utilisation optimisée des ressources. L’harmonisation de ces deux systèmes permet en effet de détecter rapidement les surcoûts potentiels et les processus redondants, et ainsi de corriger la situation. Si une pièce est par exemple redessinée pour réduire les coûts de fabrication, le fait de l’indiquer dans la solution PLM va se retranscrire dans le système ERP, qui va alors pouvoir ajuster de façon automatique les commandes de matériaux et les consignes de production.

La conformité réglementaire et les standards de qualité sont quant à eux gérés de manière plus proactive en intégrant le PLM à l’ERP. Ce dernier peut en effet aider l’entreprise à suivre et à documenter le respect des normes et des réglementations tout au long du cycle de vie des produits. Cette surveillance attentive est d’autant plus importante pour les activités industrielles sujettes à des réglementations très strictes telles que la santé ou l’automobile, où la non-conformité peut avoir de lourdes conséquences.

Cette bonne intégration du PLM à l’ERP intervient enfin dans l’optimisation des capacités d’analyse pour soutenir les décisions stratégiques. En disposant d’une base de données complète et actualisée, les dirigeants peuvent fonder leurs décisions sur des informations et des faits concrets en ayant une compréhension claire de leur impact financier et opérationnel. Cette aptitude à anticiper et à réagir rapidement à la demande et aux exigences du marché constitue un avantage compétitif indéniable.

– MES (Manufacturing Execution System)

Le MES est un outil dont les entreprises manufacturières tirent profit pour gérer leur production en temps réel. L’intégration du PLM avec le MES est indispensable pour assurer une production efficace et conforme aux spécifications de conception de chacun des produits. Le fonctionnement asynchrone de ces deux systèmes est le gage d’une communication transparente et instantanée des données, permettant une gestion optimale de la qualité par des ajustements aussi immédiats que possible.

Intégrer le PLM au MES garantit tout d’abord une transmission directe des informations aux lignes de production. Les changements relatifs à la conception des produits, qui peuvent retenir des procédés de fabrication, des matériaux requis ou du paramétrage des machines, sont donc immédiatement pris en compte dans le processus de production. Les délais entre développement et fabrication des produits sont ainsi significativement réduits, tout comme leur temps de mise sur le marché.

L’interactivité du MES avec le PLM offre aussi la possibilité de s’assurer que les spécifications produits définies dans ce dernier sont respectées lors de leur fabrication. Tout problème de conformité qui est détecté peut en conséquence être notifié dans la solution PLM pour qu’une enquête soit menée, et une action corrective déployée. Cette mécanique joue en faveur du respect des normes et de la réglementation, et soutient la minimisation des risques de défaillance et de rappels produits.

En cas de problème sur la chaîne de production, l’intégration du PLM avec le MES contribue également à l’identification et à la résolution rapides de ces soucis. Les informations qui sont transmises en temps réel aident à établir un diagnostic des causes de la défaillance ou du retard dans les meilleurs délais, ce qui permet aux équipes de réagir sans attendre pour corriger la situation pour ne pas altérer la productivité.

Dans cette même optique, le MES s’appuie sur les données du PLM pour optimiser la planification de la production. Les entreprises, en ayant une meilleure compréhension des besoins en matériaux et en ressources pour chaque produit, sont capables de mieux gérer leurs stocks, mais aussi d’anticiper les besoins en maintenance des équipements. Elles peuvent ainsi rentabiliser et rationaliser leurs flux de production en fonction des fluctuations de leur marché.

Cette intégration du PLM au MES favorise enfin la gestion plus durable des ressources. L’accès à des données détaillées quant à la consommation d’énergie et de matériaux permet en effet d’identifier les opportunités d’amélioration en termes de consommation d’énergie et d’utilisation des matières premières. Cela s’avère non seulement bénéfique dans une optique de réduction des coûts, mais aussi pour minimiser l’impact environnemental de la production.

– CRM (Customer Relationship Management)

Composante essentielle des systèmes d’entreprise, le CRM est un outil centré sur la gestion de la relation client. L’intégration du PLM au CRM est un levier stratégique qui permet à tous les acteurs de la relation client de disposer de l’ensemble des informations relatives aux produits, ce qui contribue à l’enrichissement de l’expérience client, ainsi qu’à l’optimisation des processus de vente et de service après-vente.

Intégrer le PLM au CRM offre tout d’abord la possibilité aux équipes de vente et aux agents du service client d’accéder à des informations produits détaillées et actualisées. Ils sont ainsi au fait des spécifications, des mises à jour et des modifications relatives à chaque produit, et peuvent fournir des réponses précises et cohérentes aux demandes des clients. La confiance et la satisfaction des clients s’en voient nettement améliorées, ce qui influe positivement sur la fidélisation de la clientèle.

En disposant de ces informations directement dans le CRM, les équipes de vente peuvent aussi personnaliser leurs offres en fonction des besoins spécifiques des clients. La personnalisation, qui passe par l’adaptation des propositions commerciales selon les préférences et les exigences de chaque client, est un facteur clé de l’augmentation du taux de conversion, puisqu’elle montre aux clients qu’ils sont considérés en tant qu’individus à part entière, et non comme faisant partie d’un tout.

L’intégration du PLM avec le CRM participe également à la gestion proactive des demandes et des réclamations par le support client. En ayant un accès direct aux données du PLM, les agents peuvent rapidement comprendre les problèmes liés au produit en lui-même, et ainsi proposer des solutions adaptées. Le délai de traitement est donc réduit, le taux de résolution au premier contact amélioré, et la satisfaction client augmentée. Les feedbacks clients collectés via le CRM peuvent en plus être utilisés pour suggérer des améliorations produits dans le PLM.

Une bonne synchronisation du PLM et du CRM contribue d’autre part au renforcement de la collaboration entre les équipes de vente et de production. Les prévisions de vente qui sont générées à partir du CRM peuvent influencer la planification de la production dans le PLM, et offrir à l’entreprise l’assurance de répondre précisément à la demande, sans surproduction ou pénurie de stock. 

Enfin, du point de vue des stratégies marketing, l’intégration du PLM au CRM aide à mieux comprendre les tendances en termes de ventes, ainsi que les préférences des clients. Les données produits issues du PLM, combinées aux insights délivrés par le CRM, permettent de concevoir des campagnes marketing plus ciblées et efficaces en ayant encore davantage de cartes en main pour identifier les besoins et les attentes des clients.

– SCM (Supply Chain Management)

Le SCM est fondamental pour la gestion optimale de la chaîne d’approvisionnement, celui-ci intervenant de la source des matières premières jusqu’à la livraison du produit fini au consommateur. L’intégration du PLM avec le SCM constitue ainsi une solution très efficace pour synchroniser les informations produits sur l’ensemble de la chaîne de valeur, ce qui améliore l’efficacité opérationnelle et la capacité de réaction aux dynamiques et aux évolutions des marchés.

Elle permet tout d’abord une coordination de l’ensemble des données produits, telles que les spécifications, les besoins en matériaux et les calendriers de production, ce qui offre la garantie qu’elles sont correctement transmises à toutes les parties prenantes de la chaîne d’approvisionnement. Les entreprises sont ainsi en capacité de mieux planifier leurs achats, de gérer plus précisément leurs stocks, et de réduire les surplus ou les déficits.

L’intégration du PLM au SCM s’avère également bénéfique pour améliorer significativement la planification de la production et de la distribution des produits. Les données relatives à la conception des produits aidant à prévoir les besoins futurs en matériaux et en ressources, il est possible d’ajuster cette planification en temps réel pour répondre efficacement aux exigences des marchés. Cela est d’autant plus important dans les industries où les produits sont complexes, ainsi que dans celles où les cycles de vie des produits sont courts.

Une gestion efficace de la chaîne d’approvisionnement est aussi synonyme d’une réduction notable des coûts. Intégrer le PLM au SCM soutient la minimisation des coûts associés aux retards de production, à la surproduction et au stockage excessif. En parallèle, l’agilité de l’entreprise est augmentée puisqu’elle peut s’adapter plus rapidement aux évolutions et aux fluctuations du marché sans compromettre la qualité ou la satisfaction client.

Dans la continuité des autres systèmes d’entreprise, l’intégration du PLM avec le SCM est le gage d’une meilleure gestion des risques, et d’une conformité réglementaire améliorée. En offrant un aperçu complet du cycle de vie des produits et de la chaîne d’approvisionnement, les risques potentiels peuvent bien plus facilement être identifiés et atténués. Aussi, la capacité à tracer chaque composant d’un produit au travers de sa chaîne de valeur aide au respect des réglementations environnementales et de sécurité.

Intégrer le PLM au SCM favorise enfin l’adoption de pratiques plus durables tout au long de la chaîne d’approvisionnement. En disposant d’informations précises quant à l’impact des matériaux et des processus de production sur l’environnement, les entreprises peuvent orienter leurs décisions dans le sens d’une réduction de leur empreinte écologique. Cette vue globale de la chaîne d’approvisionnement leur permet également de s’assurer que les normes éthiques sont respectées chez leurs fournisseurs et leurs partenaires.

B. Bénéfices de l’intégration du PLM aux autres systèmes d’entreprise

Comme évoqué ci-dessus au cas par cas, l’intégration du PLM avec les autres systèmes d’entreprise offre une multitude d’avantages à de nombreux niveaux pour les entreprises. Ces bénéfices ne se limitent pas uniquement à l’amélioration de la communication et à la réduction des coûts, car ils s’étendent également à l’innovation produit, à la satisfaction client et à la compétitivité globale sur les marchés.

L’un des principaux bénéfices de l’intégration du PLM aux autres systèmes d’entreprise est la réduction significative du temps de mise sur le marché des produits. En offrant un flux continu d’informations durant les étapes de conception, de production et de gestion de la relation client, les entreprises peuvent accélérer le développement de leurs produits, et leur mise à disposition des consommateurs. Cela constitue un véritable avantage dans des industries comme l’électronique ou la mode, où la rapidité d’exécution est souvent synonyme de succès commercial.

En favorisant la collaboration entre les différents départements et pôles de l’entreprise, l’intégration du PLM joue également en faveur de l’innovation. Qu’il s’agisse des concepteurs, des ingénieurs ou encore des chargés de marketing, chaque partie prenante peut partager des données et des feedbacks en temps réel, ce qui permet d’itérer et d’améliorer les produits de manière plus dynamique et réactive. Ces derniers sont ainsi mieux conçus, et répondent encore plus précisément aux besoins et aux attentes des clients.

La réduction des coûts liée à l’intégration du PLM à des systèmes tels que l’ERP ou le SCM va également au-delà des premiers axes mentionnés précédemment. L’optimisation des ressources permise par cette coordination mène effectivement à des économies substantielles, mais pas seulement en termes de coûts directs de matériaux. Elle impacte aussi positivement le capital humain, puisqu’elle permet de rendre d’autant plus cohérentes les tâches et missions de chacun, et donc d’avoir moins à investir pour une productivité et un niveau de résultats égaux ou supérieurs.

L’intégration du PLM aux autres systèmes d’entreprises est enfin bénéfique quant à la flexibilité organisationnelle. La capacité de réaction aux fluctuations de la demande ou aux problèmes liés à la production est démultipliée, et les différentes stratégies peuvent être affinées et ajustées de manière plus efficiente en s’appuyant sur la fiabilité des données relatives aux tendances de vente, aux retours clients ou aux évolutions structurelles des marchés.

C. Défis de l’intégration du PLM avec les différents systèmes d’entreprise

L’intégration du PLM avec les autres systèmes d’entreprise présente de nombreux avantages, mais elle comporte également son lot de défis. Ces derniers peuvent varier en fonction de la taille de l’entreprise, de la complexité des systèmes qui sont déjà en place, et de la culture organisationnelle. Identifier et comprendre ces obstacles est primordial dans l’optique de maximiser cette implémentation tout en minimisant les risques et les coûts associés.

Ce qui constitue certainement le plus gros défi de l’intégration du PLM est la complexité technique d’une telle opération. Les architectures et les technologies sont souvent très différentes d’un système d’entreprise à un autre, qui plus est lorsque chacun est hébergé sur des plateformes spécifiques. Assurer l’interopérabilité entre ces solutions nécessite une planification rigoureuse, le recours à des compétences techniques précises, et parfois des investissements significatifs dans le développement d’un logiciel personnalisé.

Le coût de cette intégration peut aussi être une réelle problématique. Les entreprises doivent couramment faire face à des dépenses initiales relativement élevées pour acheter les logiciels, les adapter à leurs besoins propres, et enfin les implémenter. La justification de ces coûts induit une évaluation claire du retour sur investissement attendu, ce qui peut s’avérer complexe quand les bénéfices sont plus qualitatifs que quantitatifs, à l’instar de l’amélioration de la communication ou de la flexibilité organisationnelle.

La résistance au changement représente un autre obstacle auquel les entreprises peuvent se confronter. L’introduction de nouveaux processus et la modification des systèmes existants sont susceptibles de créer une vague d’opposition parmi les employés habitués aux anciennes méthodes de travail. La bonne gestion de ce changement au niveau de l’organisation du travail, tout comme le fait d’encourager à l’adoption de nouvelles technologies, implique des efforts soutenus en matière de communication, de sensibilisation et de formation.

D’autre part, la gestion et la sécurisation des données sont un facteur qui doit être scrupuleusement considéré. L’intégration du PLM aux autres systèmes d’entreprise rend plus complexe l’administration des données, notamment en matière de volume, d’hétérogénéité et de confidentialité de ces dernières. Assurer leur sécurité et leur conformité avec les réglementations en vigueur requiert ici encore des compétences poussées, et le recours à des solutions spécialement développées à cet effet.

Des ressources doivent enfin être attribuées et mises à disposition pour assurer une maintenance et un support en continu. Il n’est pas rare que les systèmes intégrés soient plus complexes à faire fonctionner à court comme à long terme en raison de leur interdépendance. Les entreprises doivent donc s’assurer qu’elles disposent des moyens suffisants pour résoudre les problèmes éventuels, mettre à jour les logiciels et s’adapter aux évolutions technologiques.

3. Stratégies et meilleures pratiques pour l'intégration du PLM

A. Évaluation des besoins et planification

Pour une intégration réussie du PLM avec les autres systèmes d’entreprise, et notamment pour faire face aux défis qu’elle induit, l’évaluation des besoins et la planification de cette implémentation font figure d’étapes préliminaires essentielles. Au cours de cette phase, les objectifs spécifiques, les besoins techniques et les ressources nécessaires sont clairement identifiés pour mener à bien le projet. S’appuyer sur une approche méthodique et structurée joue nettement en faveur d’une mise en œuvre plus fluide et efficace.

Le premier pas vers la bonne intégration du PLM est ainsi de définir clairement les objectifs stratégiques qui sont associés à cette incorporation aux autres systèmes d’entreprise. Ces ambitions doivent être en phase avec la vision globale de l’entreprise à court, moyen et long termes, mais doivent aussi répondre aux besoins de l’ensemble des parties prenantes. Ces objectifs peuvent par exemple inclure l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, la réduction des coûts, ou encore l’accélération des temps de mise sur le marché.

Une fois ces objectifs stratégiques établis, il est primordial de réaliser une analyse détaillée des besoins techniques et fonctionnels. Cela implique de faire le point sur les capacités des systèmes d’entreprise qui sont déjà en place, et de discerner les lacunes que l’intégration du PLM pourrait combler. Cette analyse doit aussi se concentrer sur les besoins futurs, afin de s’assurer que la solution choisie est évolutive, et qu’elle peut s’adapter aux évolutions technologiques à venir.

Vient ensuite l’élaboration d’un plan de projet détaillé. Celui-ci doit inclure un calendrier d’intégration réaliste, des jalons clairs, ainsi que des critères et des indicateurs de réussite bien définis. Il est également essentiel de définir les rôles et les responsabilités de chaque membre de l’équipe de projet pour garantir l’efficacité de la collaboration, et éviter que certains pans de l’intégration ne soient pas correctement supervisés ou pris en charge.

En lien direct avec l’établissement de ce plan de projet, les ressources doivent être judicieusement allouées pour assurer son succès. Il est bien sûr question des ressources financières pour couvrir les coûts de développement et de mise en œuvre, mais aussi des ressources humaines avec les experts techniques, les gestionnaires de projet et les formateurs. La juste allocation de ces ressources permet de s’assurer que l’équipe dispose des compétences et de l’expertise nécessaires pour surmonter les défis de diverse nature qui peuvent se présenter.

La gestion du changement est enfin un aspect trop souvent sous-estimé, et qui doit donc être sérieusement considéré. Préparer l’entreprise au changement induit de mettre en place des stratégies de communication efficaces, une sensibilisation aux bénéfices du nouveau système et des programmes de formation pour les utilisateurs afin de faciliter la transition qui doit s’effectuer. Engager les utilisateurs finaux dès le début du projet peut fortement contribuer à endiguer la résistance au changement.

B. Approches étape par étape pour l’intégration du PLM

Adopter une approche étape par étape pour l’intégration du PLM avec les autres systèmes d’entreprise permet de structurer le déploiement de la solution de manière organisée, contrôlée, et donc plus sûre. Cette méthode aide à minimiser les perturbations opérationnelles et organisationnelles tout en optimisant les chances de succès de l’opération, les équipes chargées de cette implémentation pouvant pleinement se concentrer sur leurs tâches et objectifs :

  1. La première étape consiste à préparer l’intégration en définissant l’architecture technique, ainsi que les interfaces entre le PLM et les autres systèmes. Cela inclut la sélection des outils et des techniques qui vont servir à l’intégration du PLM, et le développement de l’infrastructure nécessaire pour supporter les échanges de données. Il est à ce stade essentiel d’éditer une documentation détaillée qui servira de guide pour les étapes suivantes.
  2. Dans un second temps, le PLM et les autres systèmes doivent être configurés afin de garantir leur compatibilité. Selon les besoins identifiés lors de la phase de planification, le développement de solutions personnalisées peut être nécessaire pour répondre aux besoins et exigences spécifiques de l’entreprise. Les équipes de développement doivent aussi travailler en étroite collaboration avec les utilisateurs finaux pour que les fonctionnalités qui sont mises au point correspondent précisément à leurs besoins.
  3. Suite à la configuration et au développement, une série de tests doit être menée pour vérifier que les systèmes intégrés fonctionnent comme prévu. Ces tests doivent couvrir l’intégralité des aspects de l’intégration qu’il soit question de la sécurité des données, de l’efficacité de l’interface ou de la fiabilité globale de la solution PLM. Des tests à valeur de cas pratiques doivent également être réalisés avec les utilisateurs finaux pour bénéficier de leurs retours « terrain ».
  4. Le déploiement du PLM doit ensuite se faire de manière progressive, en commençant auprès d’un groupe restreint d’utilisateurs avant de rendre l’outil disponible à plus grande échelle. Cette approche offre la possibilité de détecter et de corriger les problèmes éventuels avant qu’ils n’affectent l’ensemble de l’organisation. Chaque étape du déploiement est suivie d’une période d’évaluation pour constater si les bénéfices liés à l’intégration du PLM sont bien au rendez-vous.
  5. La mise en place d’une formation approfondie est ensuite cruciale pour faciliter l’adoption des nouveaux outils et méthodes de travail par tous les utilisateurs concernés, avec des programmes de formation personnalisés qui doivent être élaborés pour chaque groupe d’utilisateurs. Suite au déploiement, un support doit aussi être fourni pour aider les utilisateurs à résoudre les problèmes qu’ils pourraient rencontrer.
  6. La bonne intégration du PLM s’inscrit enfin dans un processus d’amélioration continu, qui induit une révision et une optimisation régulières afin de tirer pleinement parti des outils, ainsi que pour suivre les évolutions technologiques. Les retours des utilisateurs et les analyses de performance sont notamment mis à contribution pour maximiser le potentiel des process, des interfaces et des fonctionnalités.

Pour aller plus loin :

Si vous êtes dans l’optique d’intégrer le PLM à vos outils et à votre stratégie d’entreprise, nous vous invitons à consulter notre article consacré aux étapes et meilleures pratiques pour l’implémentation d’une solution PLM, dans lequel vous pourrez retrouver toutes nos méthodes et nos astuces pour que celle-ci se déroule dans les meilleures conditions.